Des hommes marchent sur l'épave d'un immeuble détruit par des frappes aériennes saoudiennes à Sanaa, au Yémen.

La coalition dirigée par l’Arabie saoudite combattant les rebelles houthis au Yémen a annoncé un cessez-le-feu de deux semaines à l’appui d’une initiative de paix dirigée par l’ONU, a fait savoir l’agence AP.

Pourquoi c’est important: il y a peu à montrer pendant cinq ans de guerre au Yémen au-delà de l’une des crises humanitaires les plus graves du monde, qui ne ferait que s’aggraver en cas d’épidémie de coronavirus. Des sources ont déclaré à Reuters que le virus était un facteur déterminant du cessez-le-feu, ce qui pourrait ouvrir la voie à des pourparlers de paix dans les prochains jours.

La trame de fond: les Houthis ont renversé le président du Yémen, aligné sur l’Arabie saoudite, à la fin de 2014, après quoi l’Arabie saoudite et plusieurs alliés ont commencé une violente campagne de bombardements.

  • La campagne menée par les Saoudiens au Yémen, menée avec des armes de fabrication américaine, a été largement critiquée au niveau international en raison de son nombre élevé de morts parmi les civils et de la crise humanitaire massive qui a mis des millions de personnes au bord de la famine.
  • Malgré les efforts du Congrès pour suspendre le soutien américain à la coalition, l’administration Trump a continué de soutenir les Saoudiens, en partie en raison des liens entre les Houthis et l’Iran.
  • L’année dernière, les pourparlers en arrière entre les Saoudiens et les Houthis ont conduit à une réduction de la violence, bien que le nombre de victimes ait récemment augmenté, selon Washington Post

Dernier point: la proposition saoudienne envisage “un cessez-le-feu à l’échelle nationale, y compris l’arrêt de toutes les hostilités aériennes, terrestres et navales, et que les parties assurent le respect par les forces en première ligne”, selon Reuters.

  • La position des Houthis sur l’offre n’est pas encore connue, bien qu’un porte-parole ait précédemment déclaré que le groupe avait présenté à l’ONU un cadre pour “un dialogue politique et une période de transition” dans le pays.