L’ambassadeur permanent du Maroc auprès de l’Organisation des Nations Unies, M.Omar Hilale, a évoqué la responsabilité de l’Algérie dans la création et le maintien du conflit du Sahara marocain.
Lors de sa participation au séminaire régional des Caraïbes du Comité spécial de la décolonisation des Nations Unies, M.Hilale a évoqué le fait que l’Algérie ignorait son rôle dans le différend régional.
Le responsable marocain a accusé l’Algérie de créer le Front Polisario, lui donnant “un territoire pratiquement souverain supplémentaire dans les camps de Tindouf – les seuls camps au monde gérés par une entité non gouvernementale“.
M.Hilale a également déclaré que l’Algérie fournit des armes au front séparatiste et mène des “campagnes diplomatiques” contre l’intégrité territoriale du Maroc.
«C’est aussi l’Algérie qui paie un groupe de lobbyistes pour écrire des notes, faire des campagnes pour le Polisario et envoyer des tweets. À présent, l’Algérie participe aux tables rondes. Il est tout à fait normal que l’Algérie, source de ce conflit, reste jusqu’à sa fin », a-t-il ajouté.
L’Algérie a participé aux deux tables rondes organisées sous l’égide de l’ONU en Suisse en décembre 2018 et mars 2019. Au cours de ces deux réunions, l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Horst Kohler, a appelé toutes les parties impliquées dans le conflit à travailler de manière constructive et à contribuer au processus politique dirigé par l’ONU.
Le rôle de l’Algérie a également été souligné dans la nouvelle résolution 2468 des Nations unies,
qui a mentionné l’Algérie comme une partie principale du conflit au lieu d’un État voisin du conflit régional.
La nouvelle résolution mentionnait toutefois que toutes les parties, y compris l’Algérie, faisaient partie intégrante du conflit et de la recherche d’un règlement durable. Le document appelait toutes les parties à coopérer davantage pour progresser sur la voie d’une solution politique.
Le diplomate marocain a également évoqué l’historique du différend, soulignant que la question du Sahara marocain “ne date pas de 1963 ou de 1975“.
M.Hilale a expliqué que la question est plutôt “ancrée dans l’histoire du Royaume du Maroc et de son identité“.
Il a également souligné que le territoire contesté était marocain bien avant la colonisation espagnole de la fin du 19ème siècle. M.Hilale a déclaré: “la région n’a jamais été un territoire sans maître , mais une partie du territoire national marocain“.
“Cela a été confirmé par l’avis consultatif de la Cour internationale de justice en 1975, qui a reconnu l’existence de liens d’allégeance des populations du Sahara aux rois du Maroc et de l’autorité des souverains marocains sur cette région.”