Les exportations automobiles du Maroc ont dépassé les exportations de phosphate du pays, qui contribuent largement à la balance commerciale du Maroc, a annoncé lundi le ministre de l’Industrie et du Commerce Moulay Hafid Elalamy.
«La valeur ajoutée de l’industrie automobile au Maroc est supérieure à celle du phosphate», a-t-il déclaré lors d’une session parlementaire sur la situation de l’industrie marocaine.
En 2019, les exportations automobiles du Maroc se sont élevées à 10,5 milliards de dollars, soit environ 25% des exportations totales du pays.
Parallèlement, les revenus du Maroc tirés du phosphate et de ses dérivés ont atteint environ 5,92 milliards de dollars.
Les chiffres, selon M. Elalamy, prouvent que l’industrie automobile marocaine se développe à un rythme exponentiel et deviendra bientôt un leader mondial.
“Il n’y a maintenant que deux pays qui nous surpassent en termes de compétitivité: la Chine et l’Inde”, a déclaré le ministre.
Cependant, en termes de qualité, M. Elalamy estime que le secteur automobile marocain a déjà dépassé celui de l’Inde.
«La qualité de l’industrie automobile marocaine est meilleure que celle de l’Inde, et j’assume la responsabilité de ce que je dis», a-t-il déclaré.
Dans une présentation très optimiste, M. Elalamy a souligné l’importance de se concentrer à la fois sur la compétitivité et la qualité afin d’attirer les investissements étrangers et de stimuler davantage l’industrie automobile locale.
«C’est la compétitivité et la qualité qui protégeront l’industrie et les emplois au Maroc. Nous ne devrions pas supplier les entreprises d’investir ici. Ce sont eux qui doivent se poser la question d’investir ici car notre qualité et notre compétitivité sont les meilleures », a-t-il conclu.
En septembre, M. Elalamy a fait des déclarations similaires en saluant le secteur automobile marocain et en exprimant la détermination et le potentiel du pays à devenir le premier hub automobile au monde.
Le ministre a prévu un tel succès sur la base des réalisations de l’industrie marocaine pendant la crise du COVID-19.
«Si le pays était capable de produire des respirateurs, des lits de soins intensifs et d’autres produits de première nécessité en quelques semaines, imaginez ce que nous pourrions faire au fil du temps», a déclaré M. Elalamy.