Le président russe Vladimir Poutine a fixé au 1er juillet la nouvelle date d’un référendum constitutionnel qui pourrait lui permettre de rester au pouvoir jusqu’en 2036.
Pourquoi c’est important: Poutine a été contraint de retarder le référendum d’avril en raison de la pandémie de coronavirus, et a fixé la date malgré les luttes persistantes de la Russie pour contenir son épidémie. La popularité de Poutine a chuté ces dernières semaines au milieu de sa réponse à la pandémie et à ses répercussions économiques.
La trame de fond: Poutine a largement délégué la réponse COVID-19 aux responsables locaux, une approche peu familière d’un homme qui a cultivé une image d’homme fort pendant plus de deux décennies au pouvoir.
- Il a déclaré une “période d’inactivité” vaguement définie, qui s’est terminée le 11 mai.
- Poutine plus passif n’est pas particulièrement populaire. Sa cote d’approbation est tombée à un niveau historiquement bas, bien qu’encore enviable, de 59%, selon le Levada Center.
Où en sont les choses: la Russie a enregistré le troisième plus grand nombre de cas de COVID-19, derrière les États-Unis et le Brésil, mais on pense qu’elle sous-estime massivement les décès – officiellement à 4.855 – car seuls les décès qui peuvent être directement liés à la maladie sont inclus dans le décompte.
- La semaine dernière, le ministère russe de la Santé a annoncé qu’il ne compterait que les personnes présentant des symptômes comme ayant contracté ou décédé de COVID-19.
- La Russie a enregistré environ 9 000 nouveaux cas par jour au cours de la semaine dernière, contre un pic d’environ 11 000 début mai, mais toujours parmi les taux les plus élevés au monde.
Ce qu’il faut surveiller: Le référendum permettrait à Poutine, 67 ans, de demander deux mandats supplémentaires de six ans après son mandat actuel, ainsi que d’autres modifications à la constitution.