Le trafic de phosphate et de ses dérivés dans les ports marocains a atteint un volume de 21,1 millions de tonnes à fin juillet 2020. Ce chiffre représente une augmentation de 13,1% par rapport à la même période en 2019.

L’Agence nationale des ports (ANP) a annoncé les résultats dans un communiqué en début de semaine.

L’augmentation est principalement due à une augmentation des exportations d’engrais, de 39,8%, ainsi qu’à une croissance des importations de soufre (15,1%) et d’ammoniac (29%).

La déclaration de l’ANP a également mis en évidence une diminution significative du trafic des hydrocarbures, tant au niveau national qu’international.

Au Maroc, le trafic d’hydrocarbures a diminué de 14,8% dans le port de Nador, 14,2% à Mohammedia, 10% à Jorf Lasfar, 9,2% à Laâyoune et 5,6% à Agadir.

Le trafic d’hydrocarbures du Maroc n’a atteint que 5,4 millions de tonnes fin juillet 2020. Ce chiffre représente une baisse de 11,4% par rapport à la même période en 2019.

Leadership marocain dans les exportations de phosphate

Le volume important du trafic de phosphate dans les ports marocains est principalement dû à la position du Maroc en tant que premier exportateur mondial de phosphate.

En 2019, le groupe marocain OCP, majoritairement public, a maintenu sa position de premier exportateur mondial de phosphate brut, avec une part de marché mondiale de 34%.

Les exportations de phosphate brut du groupe marocain ont atteint 9,5 millions de tonnes en 2019.

Le Groupe OCP a également maintenu sa position de premier exportateur mondial d’acide phosphorique, avec une part de marché de 49%.

Les exportations d’acide phosphorique de la société s’établissaient à 1,5 million de tonnes en 2019. Les exportations ont connu une baisse sur le marché européen, mais l’OCP a compensé en augmentant sa part de marché en Asie.

Du côté des engrais, les exportations d’OCP ont atteint 9 millions de tonnes en 2019, bénéficiant d’une demande accrue en Amérique et en Europe. Si le groupe n’est pas le premier au monde à exporter des engrais, il est le premier en Afrique, avec une part de marché continental de 58%.