Mahmoud Abbas avec Vladimir Poutine en 2018.

Des responsables des États-Unis, de la Russie, de l’UE et de l’ONU tiendront une vidéoconférence aujourd’hui pour discuter de la possibilité d’une réunion internationale pour relancer le processus de paix israélo-palestinien.

Pourquoi est-ce important: la réunion survient au milieu d’une escalade des tensions, Israël menaçant d’aller de l’avant avec les annexions en Cisjordanie et les dirigeants palestiniens annonçant la suspension de tous les accords avec Israël et les États-Unis, y compris sur la coordination de la sécurité.

La trame de fond: la Russie a travaillé, avec le soutien de l’ONU et de l’UE, pour faciliter une réunion internationale qui comprendrait plusieurs pays en plus des États-Unis et des Palestiniens.

  • Les diplomates occidentaux pensent qu’une telle réunion pourrait ouvrir la voie à un nouveau processus politique qui ralentit ou empêche les progrès d’Israël vers l’annexion.
  • Les contacts entre les États-Unis et les Palestiniens sont gelés depuis 2,5 ans, depuis la décision de Trump de déplacer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem.
  • Le nouveau gouvernement israélien, quant à lui, veut aborder la question de l’annexion d’ici quelques mois.

Dernier point: le journal palestinien “Al-Ayyam” rapporte que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé mercredi soir le président palestinien Mahmoud Abbas pour discuter de la possibilité d’une réunion au niveau ministériel, qui se tiendrait sous les auspices de l’ONU.

  • Guterres a déclaré que la réunion comprendrait des ministres des États-Unis, de Russie, de l’UE, de l’ONU et de plusieurs États arabes, et a demandé si les Palestiniens seraient disposés à y assister.
  • Abbas a déclaré que les Palestiniens n’accepteraient pas une telle réunion si elle se tenait sur la base du plan de paix du président Trump, que les Palestiniens rejettent catégoriquement.
  • Ce sera probablement un point de friction avec la Maison Blanche, qui souhaite que toute réunion ait lieu autour du plan de Trump.

La conférence téléphonique d’aujourd’hui portera sur la possibilité d’organiser la réunion. Les États-Unis seront représentés à l’appel par l’envoyé spécial de la Maison Blanche Avi Berkowitz.