Un attentat suicide à la voiture piégée près de la frontière malienne a tué un soldat algérien au milieu d’une augmentation des attaques meurtrières menées par des groupes militants dans la région éloignée de l’Afrique du Nord.
Le ministère de la Défense a déclaré qu’à 10 h 50, heure locale, dimanche, un véhicule tout-terrain chargé d’explosifs avait explosé à côté d’un détachement militaire gardant la zone frontalière près de Timiaouine.
«Le soldat en charge de l’accès a réussi à empêcher le véhicule suspect d’entrer; cependant, l’attentat-suicide a fait exploser le véhicule, provoquant la mort du soldat de garde », a-t-il déclaré.
L’attaque, qui n’a pas été revendiquée, est la première dans le sud de l’Algérie depuis des années.
En janvier 2013, des membres d’Al-Qaïda ont attaqué une usine à gaz près d’In Amenas, près de la frontière libyenne, faisant des dizaines de prisonniers. Quarante otages sont morts avec les 29 militants.
L’attaque de dimanche a eu lieu alors que l’Algérie cherche à jouer un rôle dans les efforts pour résoudre les conflits en Libye et dans la région subsaharienne de l’Afrique du Nord.
Le fait que les deux conflits se situent à la frontière du pays est une source de préoccupation à Alger, car davantage de violence pourrait déborder sur la frontière poreuse du désert.
Inquiet du risque d’instabilité dans le sud de l’Algérie, Alger a servi en 2014 et 2015 de médiateur entre le gouvernement malien et les rebelles armés.
Les combats se sont intensifiés au Mali ces derniers mois, les forces internationales dirigées par la France aidant le gouvernement à repousser les groupes rebelles et extrémistes tribaux. Le conflit a débordé les frontières du Niger et du Burkina Faso.
Le dernier attentat-suicide contre les forces algériennes a eu lieu en août 2019.
Deux policiers algériens ont été tués lorsqu’un kamikaze a fait exploser son gilet alors qu’il tentait d’entrer dans un poste de police à Tiaret, à 250 kilomètres au sud-ouest d’Alger. L’État islamique a revendiqué cette attaque.