Le gouvernement marocain a encore précisé son intention de vendre 8% des actions de Maroc Telecom, en annonçant que jusqu’à 6% des actions seraient vendues exclusivement à des investisseurs institutionnels locaux, tels que des banques et des compagnies d’assurance.
La participation du gouvernement marocain à la société devant chuter à 22% à la suite de la vente, le principal actionnaire de la société restera la société émiratie Etisalat, qui détient actuellement 53% de Maroc Telecom.
En réservant une majorité de ses ventes à des investisseurs locaux, la décision du gouvernement marocain a été interprétée comme une tentative d’empêcher un pourcentage encore plus important de la propriété de Maroc Telecom d’être exportée vers les Émirats arabes unis.
Maroc Telecom reste, dans une large mesure, le fournisseur de téléphonie et d’Internet le plus utilisé au Maroc, avec plus de 43% du marché. Cela a amené le gouvernement et le public marocain à s’inquiéter du grand nombre d’actions détenues par la société étrangère Etisalat.
De plus, Maroc Telecom continue d’influencer dans toute l’Afrique, la société possédant des filiales dans plusieurs pays, du Mali à la Mauritanie en passant par le Niger et la République centrafricaine.
Les 2% restants des actions devant être vendues par le gouvernement, représentant plus de 17 millions d’actions, devraient être cotés à la bourse de Casablanca en tant qu’offre publique.
La vente fait partie d’un plan de privatisation du gouvernement visant à réduire le déficit budgétaire de 2019 de 0,6%, le ramenant de 3,8% à 3,3% en inondant le budget fédéral de 633 millions de dollars.
Le gouvernement prévoit également d’inclure plusieurs centaines de millions de dollars supplémentaires dans le budget en vendant l’hôtel La Mamounia à Marrakech et la centrale de Tahaddart dans le nord du Maroc.